Apprendre le japonais ou le chinois – la comparaison

Apprendre le japonais ou le chinois - la comparaison

 

Les racines de la langue japonaise font l’objet de débats animés parmi les linguistes. À première vue, il peut sembler que le japonais est en quelque sorte dérivé du chinois: après tout, ils partagent le même système d’écriture, non? Mais cela est bien plus différent ce qui procure une racine unique au japonais. Dans cet article, nous examinerons les différences de système d’écriture, de prononciation et de grammaire de ces deux langues (japonais vs chinois), et examinerons les difficultés que chaque langue pose pour les apprenants. Voyons ensemble apprendre le japonais ou le chinois – la comparaison.

 

L’écriture

Le seul point commun entre le japonais et le chinois est un système d’écriture proche, que les Japonais ont adopté au 3e siècle. Auparavant, la langue n’avait pas de forme écrite.
L’adoption des Kanji (caractères chinois, appelés Hanzi en chinois) a entraîné l’adoption de certains mots d’emprunt chinois. Et il convient également de mentionner que l’influence culturelle chinoise d’autrefois a influencé la culture du Japon.

 

Fonctionnement de l’écriture?

La grande majorité des caractères chinois contiennent un composant sémantique (également appelée radical) et un composant phonétique. Le radical suggère la signification d’un caractère, tandis que la composante phonétique suggère la prononciation.
Il y a également les idéogrammes qui symbolisent une idée ou un mot.

Les Japonais auraient pu prendre leur système d’écriture de la langue chinoise. Mais les différences grammaticales et liées au vocabulaire entre le chinois et le japonais sont si profondes qu’elles ont forcé les Japonais à adopter et à manipuler les caractères non seulement pour leur signification, mais aussi pour leur phonétique.
Il est également intéressant de noter certains caractères chinois n’ont pas la même signification en chinois ou en japonais.

Exemple simplifié

书 indique le livre en chinois, mais est plutôt utilisé pour indiquer l’écriture en japonais 書.
本 Indique le livre en japonais, mais est plutôt utilisé comme compteur de livre en chinois ou indiquant l’origine.

Apprendre le japonais ou le chinois - la comparaison

Les Hiragana et les Katakana sont deux des systèmes d’écriture japonais dérivés des caractères chinois, sont des produits très clairs de la nécessité d’adapter le chinois au japonais. En les étudiant, nous pouvons voir comment la phonétique a été un véhicule pour adapter le système d’écriture chinois. Les Hiragana et les Katakana ne sont pas des systèmes d’écriture au sens où nous les pensons en Occident. Ce ne sont pas des alphabets, mais des syllabaires, des systèmes basés sur des syllabes plutôt que sur des sons/lettres uniques.

 

L’évolution en brève

Les langues évoluent toujours. Parfois, ce processus est laissé aux orateurs et parfois les gouvernements interviennent. À partir des années 1950, le gouvernement chinois s’est efforcé de simplifier et de normaliser la forme écrite de la langue chinoise. Le processus de simplification a été réalisé de deux manières: (1) réduire le nombre de traits de certains caractères; (2) réduire le nombre de caractères chinois. Le résultat est ce que nous appelons maintenant les caractères chinois simplifiés. Cependant, apprendre les caractères chinois simplifiés ne signifie pas que l’on peut facilement lire les caractères traditionnels.
Les caractères chinois traditionnels sont encore officiellement utilisés à Hong Kong, Macao et Taïwan. Les communautés de la diaspora chinoise ont également tendance à préférer ce système d’écriture.

Le Japon par ailleurs avait son propre processus de simplification, qui a culminé en 1946, avec la promulgation de Tōyō kanji, liste des kanji à usage général.

Apprendre le japonais ou le chinois - la comparaison

 

La prononciation japonaise contre la prononciation chinoise

Dans les langues tonales, la signification des mots change en fonction de la hauteur de l’accent. Autrement dit, selon la syllabe où vous mettez l’accent la prononciation et la signification changera. Les tons sont l’un des aspects les plus difficiles à apprendre du chinois. Le chinois mandarin a quatre tons, alors que le nombre est pratiquement doublé avec sept tons dans certains cantons taïwanais.

Le japonais est aussi une langue tonale. Par exemple, hashi peut signifier les baguettes ou le pont selon la façon dont vous le prononcez. Mais les tons japonais ne sont pas aussi nombreux que dans les dialectes chinois, et ils peuvent être facilement reconnaissables sous forme écrite avec les Kanji.
Hashi (signifiant «baguettes») 箸.
Hashi (qui signifie «pont») 橋.
Cela étant dit pour l’apprenant, cela est beaucoup plus simple, car avec le contexte de la phrase, on remarque à peine la différence de prononciation.

Les Kanji et les Hanzi sont prononcés très différemment. D’autre part, plusieurs caractères Kanji ont deux prononciations possibles, ce qui confère à la prononciation japonaise correcte un certain niveau de difficulté.
Tous les textes japonais peuvent être lus de deux manières: Onyomi, dérivé de la prononciation chinoise, et Kunyomi, prononciation pure japonaise. Selon les caractères kanji présents dans un texte, la prononciation correcte peut changer si radicalement que même les natifs japonais peuvent avoir du mal parfois à lire à haute voix.

 

La Grammaire

Le chinois et le japonais ont tendance à adopter des structures de phrases différentes.
Alors que le japonais est une langue SOV (sujet, objet, verbe), le chinois est une langue SVO (sujet-verbe-objet).
La grammaire japonaise est souvent considérée comme plus complexe que son homologue chinois. Par exemple, en japonais, les verbes et les adjectifs sont souvent combinés. Et, alors que le chinois n’a pas de conjugaison, le japonais en a, heureusement pour les apprenants, le japonais ne change pas selon le pronom personnel, ce qui simplifie grandement l’apprentissage et le japonais à également très peu de verbes irréguliers. On reconnaît facilement les verbes japonais à l’infinitif, car ils se terminent toujours par u.

En chinois par contre, pour marquer la notion du passé, présent et futur, il suffira d’ajouter un caractère changeant le temps de la phrase sans toucher à l’ordre des mots. Si vous voulez les règles de bases en chinois, lisez cet article.
Contrairement au chinois, le japonais comporte beaucoup de mots et de forme de politesse, qui rend la tâche d’apprentissage plus délicate. Une subtilité importante pour la compréhension de la langue.

 

Conclusion

Après la comparaison d’apprendre le japonais ou le chinois. Nous pouvons remarqué que les systèmes d’écriture japonais et chinois peuvent sembler un peu intimidants pour les apprenants de langues. Ce qui oblige souvent les apprenants à s’appuyer beaucoup trop sur le rōmaji et pinyin. Mais la partie la plus difficile du japonais et du chinois pourrait être d’apprendre la bonne prononciation.
Bien que les tons puissent être la partie la plus délicate de l’apprentissage du chinois, certains apprenants qui ont appris le chinois après avoir appris le japonais notent que la possibilité de diverses lectures en japonais était beaucoup plus gênante au quotidien que les tons chinois. Les deux langues sont pleines de subtilités et il faudra peut-être du temps pour s’y habituer. Mais c’est là que réside leur intérêt.

 

Alors, apprendre le japonais ou le chinois – la comparaison finie?Apprendre le japonais ou le chinois - la comparaison

Cela restera toujours une question d’envie d’apprendre, vous vivez en Chine? Le chinois. Vous vivez au Japon? Le japonais. Vous aimez les mangas? le japonais. etc. Ce sont deux langues qui demanderont un certain investissement, plus long que des langues comme l’anglais ou l’espagnol.

 

 

 


 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici