Comprendre la grammaire japonaise en 10 minutes

Il y a plusieurs années, lorsque j’avais décidé de me lancer dans l’aventure du japonais. Je dois avouer que lors de mes premiers cours, j’étais un peu perdu. Tout avait l’air à l’envers: les verbes se mettent à la fin, les particules s’insèrent un peu partout… Bref, j’avais l’impression de me retrouver face à un puzzle dont je ne connaissais pas la forme finale. Mais, au lieu de lâcher l’affaire, je me suis dit : « Pourquoi ne pas essayer de comprendre comment fonctionnent réellement ces règles ? » Plus je découvrais la structure du japonais, plus je réalisais que la grammaire, loin d’être un casse-tête, était en réalité un incroyable moyen de voir le monde différemment. Voici donc un petit tour d’horizon, façon récit d’apprentissage, des bases qui m’ont permis de ne plus craindre la grammaire japonaise. C’est parti pour comprendre la grammaire japonaise en 10 minutes.

Comprendre la grammaire japonaise en 10 minutes

 

L’Ordre des mots: De « Je mange une pomme » à « Je pomme mange »

Quand j’ai appris que les phrases japonaises se construisent selon le schéma Sujet-Objet-Verbe (SOV), ça m’a un peu bousculé. Moi qui disais tout naturellement « Je mange une pomme » en français, j’ai découvert qu’en japonais, on disait plutôt : « Je pomme mange ». Ça semble loufoque au début, mais après quelque temps, ça devient très naturel.

Exemplaire rapide :

En français : « Je mange une pomme. »
En japonais : « 私はりんごを食べます。 » (Watashi wa ringo o tabemasu.)
« Watashi » → Je
« Ringo » → Pomme
« Tabemasu » → Mange

La vraie clé, c’est de se souvenir que le verbe est toujours à la fin. Une fois qu’on a bien ça en tête, le reste suit presque tout seul.

 

Les particules: vos fidèles compagnons de route

Ces fameux petits mots – は (wa), を (o), に (ni), が (ga), et compagnie – peuvent faire peur au début. Je me rappelle encore avoir froncé les sourcils en pensant : « Ça va me prendre des semaines pour tout assimiler ! » Puis, j’ai compris que ces particules étaient comme des panneaux indicateurs : elles nous montrent qui fait l’action, sur quoi porte l’action, où ça se passe, etc.

は (Wa) pour le sujet/thème de la phrase.
• Ex : « 私は学生です。 » (Watashi wa gakusei desu.) → « Je suis étudiant(e). »
を (O) pour l’objet direct.
• Ex : « りんごを食べます。 » (Ringo o tabemasu.) → « Je mange une pomme. »
に (Ni) pour un lieu ou un moment précis.
• Ex : « 学校に行きます。 » (Gakkou ni ikimasu.) → « Je vais à l’école. »
が (Ga) pour insister sur le sujet ou introduire quelque chose de nouveau.
• Ex : « 誰が来ますか? » (Dare ga kimasu ka?) → « Qui vient ? »

En fait, ces particules sont surtout là pour clarifier votre intention. Une fois qu’on s’y habitue un minimum, elles deviennent presque indispensables.

 

Les verbes: de petites gemmes placées en dernier

Un truc génial avec la conjugaison des verbes en japonais : elle est beaucoup plus simple qu’en français. Au lieu de changer la terminaison pour chaque personne (je, tu, il/elle, nous…), le verbe reste identique. Vous n’avez à manier que deux grandes formes : la forme polie (pour être courtois) et la forme neutre (entre amis ou dans des écrits informels).

« Manger » (食べる – Taberu)
• Forme polie : 食べます (Tabemasu) → « Je mange. »
• Forme neutre : 食べる (Taberu) → « Manger »

Quand j’ai découvert ça, j’ai poussé un grand « ouf » de soulagement. Plus besoin de me creuser la tête pour savoir si je dois mettre un « s », un « ons » ou un « ent » à la fin du verbe !

 

Les adjectifs: même pas peur

Les adjectifs japonais se divisent en deux catégories : ceux qui se terminent en -i et ceux qui se terminent par -na. Bon, dit comme ça, ça semble un peu abrupt, mais en réalité, c’est très intuitif si vous jetez un œil à quelques exemples.

Adjectifs en -i
• « このりんごは赤いです。 » (Kono ringo wa akai desu.) → « Cette pomme est rouge. »
Adjectifs en -na
• « 彼は元気な人です。 » (Kare wa genki na hito desu.) → « C’est une personne pleine d’énergie. »

Le nom de la catégorie vous saute aux yeux : si ça finit en -i, vous êtes dans les adjectifs en -i, sinon, vous collez -na juste avant le nom.

Questions? Réponses? Rien de plus facile

En français, on a toute une tripotée de formules interrogatives (« est-ce que ? », « inversion du sujet », etc.). En japonais, c’est d’une simplicité presque déconcertante : prenez une phrase, ajoutez « か (ka) » à la fin, et boum ! c’est une question.

• Exemples :
« コーヒーを飲みます。 » (koohii o nomimasu.) → « Je bois un café. »
« コーヒーを飲みますか? » (koohii o nomimasu ka?) → « Bois-tu un café ? »

Idem pour la négation : vous remplacez la terminaison « -masu » par « -masen » et le tour est joué.

 

En Bref… tout est question d’habitude

Nous voici à la fin de cet article comprendre la grammaire japonaise en 10 minutes. La grammaire japonaise, au final, c’est un peu comme la première fois qu’on essaie de cuisiner un plat exotique: ça a l’air compliqué, mais dès qu’on s’y met et qu’on connaît les ingrédients, ça devient beaucoup plus abordable. On s’étonne même de trouver ça logique et cohérent. Mon conseil ? Laissez-vous du temps. Familiarisez-vous petit à petit avec l’ordre des mots, les particules, et ces quelques formes verbales. L’idée n’est pas de tout maîtriser en un jour, mais de se laisser porter par la curiosité et l’envie d’apprendre. Et, petit à petit, vous réussirez à former des phrases qui sonnent bien, voire même à tenir une conversation simple !

Alors, pas de panique : lancez-vous, amusez-vous, et n’oubliez pas de célébrer chaque petit pas en avant. Vous verrez, c’est vraiment une chouette aventure. Et comme on dit en japonais : がんばって!(ganbatte) – Bon courage !

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