Comprendre la base de la grammaire vietnamienne

Parlons un peu de la grammaire vietnamienne, et surtout, dédramatisons-la ensemble. Si vous débutez en vietnamien, vous avez peut-être entendu dire que c’est une langue tonale (oui, on y reviendra !), avec un alphabet bizarre (en fait, c’est du latin, mais avec des chapeaux et des accents), et une grammaire… mystérieuse. Eh bien, respirez un grand coup. La bonne nouvelle, c’est que la grammaire vietnamienne, pour un débutant, est souvent BEAUCOUP plus simple que ce que l’on imagine. Oui, vous avez bien lu. Comparée à la grammaire française, anglaise ou même espagnole, elle a des aspects étonnamment… relaxants ! Comprendre la base de la grammaire vietnamienne.

Comprendre la base de la grammaire vietnamienne

Oubliez les conjugaisons à rallonge !

C’est peut-être le premier choc (agréable) quand on découvre la grammaire vietnamienne : les verbes ne se conjuguent pas ! Incroyable, non ? En français, il faut se souvenir de « je suis, tu es, il est, nous sommes… » et ainsi de suite pour chaque temps et chaque mode. En vietnamien, un verbe reste un verbe. Point final.

Pour exprimer le temps (passé, présent, futur) ou l’aspect (en train de faire, déjà fait), le vietnamien utilise… des petits mots magiques, qu’on appelle des particules. C’est comme si on ajoutait des petits « indices » à côté du verbe pour préciser quand l’action se déroule.

Par exemple, pour dire « Je mange », on dit : Tôi ăn. (Prononcé à peu près « Toi ane »). « Ăn » est le verbe manger. Et pour dire « J’ai mangé » (passé) ? On ajoute la particule « đã » avant le verbe : Tôi đã ăn. (Toi da ane). Facile, non ?

Et pour le futur ? On utilise la particule « sẽ » : Tôi sẽ ăn. (Toi se ane) – « Je mangerai ».

Vous voyez, pas de prise de tête avec des tableaux de conjugaison interminables. Une fois que vous connaissez le verbe et les particules de temps, vous savez déjà dire beaucoup de choses!

 

La phrase vietnamienne : simple, efficace, directe (SVO)

La structure de base de la phrase vietnamienne est limpide: Sujet – Verbe – Complément (SVO). Comme en anglais et, dans une certaine mesure, comme en français (même si on a parfois plus de liberté).

Tôi (Je – sujet) yêu (aimer – Verbe) Việt Nam (Vietnam – Complément). – « J’aime le Vietnam. »
Bạn (Tu – sujet) đọc (lire – Verbe) sách (livre – Complément). – « Tu lis un livre. »

C’est direct, c’est logique, et c’est une excellente nouvelle pour nous, francophones, qui sommes habitués à des structures de phrases parfois plus complexes.

 

Les particules grammaticales : ces petits mots qui changent tout

On en a déjà parlé pour le temps des verbes, mais les particules grammaticales, ce sont vraiment les couteaux suisses de la grammaire vietnamienne. Ces petits mots, ajoutés avant, après ou au milieu d’une phrase, servent à nuancer le sens, à préciser l’intention, à exprimer des émotions, à rendre la conversation plus fluide et polie.

Il y en a plein, et au début, ça peut sembler déroutant. Mais petit à petit, vous allez les reconnaître, comprendre leur rôle, et même commencer à les utiliser naturellement.

 

Quelques exemples de particules très utiles pour débuter:

: particule de politesse utilisée en fin de phrase pour montrer du respect. Ex : Dạ, cảm ơn ạ (Oui, merci [formule polie])

nhé: particule pour rendre une demande plus douce, un conseil plus amical, un ordre moins direct. Ex : Ăn cơm nhé! (Mange s’il te plaît/je te suggère !)

chứ : particule qui exprime une affirmation forte ou une évidence. Ex : Tôi biết chứ! (Bien sûr que je le sais ! / Évidemment que je le sais !)

Ne vous inquiétez pas de toutes les apprendre d’un coup. Commencez par les plus courantes, observez comment les Vietnamiens les utilisent, et petit à petit, elles deviendront vos amies!

 

Et les classificateurs, alors?

Ah, les fameux classificateurs ! On en parle souvent comme d’une difficulté majeure du vietnamien. Alors, qu’est-ce que c’est exactement ?

En vietnamien, quand on utilise un nombre devant un nom, on doit souvent intercaler un petit mot entre le nombre et le nom. Ce petit mot, c’est un classificateur. Il sert à classer les noms par catégories (objets, animaux, personnes, etc.).

Par exemple, pour dire « un livre », on ne dit pas simplement « một sách » (mot = un, sách = livre). On doit ajouter un classificateur, et pour les livres, on utilise souvent « cuốn »: một cuốn sách. (mot cuon sach).

Il existe beaucoup de classificateurs différents, et au début, il faut un peu les apprendre par cœur pour les noms les plus courants. Mais rassurez-vous, pour débuter, vous n’avez pas besoin de connaître tous les classificateurs ! Les Vietnamiens sont très compréhensifs avec les étrangers, et même si vous oubliez le classificateur, on vous comprendra généralement sans problème.

De plus, il existe un classificateur un peu « passe-partout » que vous pouvez utiliser au début quand vous hésitez : « cái » (prononcé à peu près « ka-ï »). « Cái » peut s’utiliser avec beaucoup d’objets. Ce n’est pas toujours le plus précis, mais ça dépanne bien !

En conclusion : La grammaire vietnamienne pour débuter, c’est… plus simple que prévu !

Pour résumé cet article sur comprendre la base de la grammaire vietnamienne

  • Pas de conjugaison des verbes : des particules de temps font le travail !
  • Structure de phrase SVO claire et directe.
  • Des particules grammaticales pour nuancer et enrichir le sens.
  • Les classificateurs : oui, ça existe, mais pas de panique, on peut commencer simple et progresser petit à petit.

Alors, prêt à vous lancer dans l’apprentissage du vietnamien sans crainte de la grammaire? N’oubliez pas : commencez par les bases, amusez-vous, soyez curieux, et surtout, parlez ! C’est en pratiquant que la grammaire deviendra de plus en plus naturelle pour vous. Chúc bạn may mắn! (Bonne chance !)

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